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L'IDENTITÉ ÉCOLOGIQUE DU QUARTIER

EST APPROPRIÉE PAR LES HABITANTS

On retrouve un profil de résidents ayant des caractéristiques (classe moyenne, actifs, et de formation académique) et valeurs semblables. Ils se disent favorables à la pensée écologique, mais admettent que leurs connaissances de ce que représente le mode de vie écologique reste basique. Il est associé par ceux-ci à une proximité avec la nature. C’est justement cette proximité avec la nature qui apparaît comme le facteur déterminant ayant poussé les personnes à s’installer à Eco-Viikki, au contraire de l’argument des constructions écologiques qui n’est pas déterminant. Certains habitants se disent être déçus de la densité de la zone et avoir espéré un contact plus proche avec la nature, alors que c’est justement cette densité du bâti et la distance de protection qui permet de préserver le milieu naturel. Cela met donc en évidence un paradoxe : la pensée favorable à l’environnement ne se traduit pas forcément par un style de vie favorable à l’environnement.

 

Le comportement écologique des habitants n’a pas non plus été changé à la hauteur des ambitions escomptées. Les changements concernent avantages des gestes du quotidien et spécifiques ; certains résidents disent avoir pris le goût de cultiver, favorisent la nourriture biologique, font désormais le tri des déchets, font attention à réduire leur consommation d’eau, etc. Sur le plan des valeurs, la majorité des résidents se considère légèrement plus ouverte et sensible au développement durable, même si leur intérêt reste relativement superficiel. Il ressort que cela n'a pas fondamentalement changé les comportements des habitants en les rendant subitement « écolos », mais tout du moins, on observe un léger changement.

 

La possibilité de cultiver sur des parcelles de jardin est perçue de manière extrêmement positive par les résidents. Cela leur permet de créer des liens et d'échanger avec les voisins. Certains habitants disent passer plus de temps à l’extérieur et à rencontrer des voisins plutôt que de rester dans leur logement. L’animation des espaces extérieurs semble donc encouragée par la dimension écologique du quartier. Les équipements de vie de quartier permettent aussi de faire rencontrer les résidents et créer des liens.

 

Le système de monitoring et de feedback a permis que les habitants puissent s'exprimer et participer au développement d’Éco-Viikki. Le seul chiffre de la participation au sondage de satisfaction en 2003, avec près de 70% de participants sur l’ensemble des habitants, démontre  un intérêt certain au fait de vivre dans un écoquartier. Leurs avis et impressions sont effectivement pris en compte dans le cadre des processus de prise de décision. Dans certains cas, les habitants se sont même mobilisé dans des projets d'auto-constructions (une partie des projets étaient prévus à cet effet), leur permettant ainsi de se familiariser avec l’approche écologique.

 

Source : Eco-Viikki : Aims, Implentation and Results (City of Helsinki, 2005)

Source : Eco-Viikki : Aims, Implentation and Results (City of Helsinki, 2005)

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