RÉSEAUX
Du côté des transports actifs, la panoplie de connexions offre une grande perméabilité à l’intérieur du quartier. Le réseau cyclable englobe le quartier et est bien dispersé. Les habitants ont beaucoup de possibilités pour se déplacer dans le quartier et les distances sont raccourcies entre les différents emplacements. De plus, les pistes cyclables rejoignent un réseau de pistes cyclables à l’échelle du quartier de Viikki, ainsi qu’à l’échelle de la ville d'Helsinki. Toutefois, le réseau piétonnier se limite au quartier d’Eco-Viikki, qui offre peu de connexions piétonnes avec les quartiers avoisinants. Le quartier est donc perméable à l'intérieur de celui-ci, mais une fois à l'extérieur, l'offre de parcours pour le piéton chute drastiquement.
En générale, Eco-Vikki offre une trame urbaine perméable pour les transports actifs, mais nécessite un plus grand apport en ce qui concerne l’offre de transport en commun, car pour l’automobiliste, ce quartier s’intègre mal aux différents réseaux routiers actuels. De plus, une fois à l’extérieur du quartier, les liens piétons disparaissent, ne laissant place qu’à l’automobile ou le vélo.
PERMÉABILITÉ :
Le but premier du projet en terme de réseaux routiers était de favoriser les transports actifs et en commun, et ainsi diminuer le besoin de voiture dans le quartier. Pour ce faire, le quartier a été constitué d’une seule voie d’accès principale au nord et de 3 voies secondaires partagées qui entre dans le quartier vers le sud en se terminant en culs-de-sac. Les stationnements ont été vendus séparément des logements pour inciter les habitants à utiliser les différents types de transport offerts. Par contre, le manque de transport en commun a fait en sorte que les habitants ont eu besoin de s’acheter des voitures pour se déplacer, et le quartier n’a pas été conçu pour avoir autant d’automobiles. Les voies partagées ne fonctionnent pas aussi bien que prévu par la présence accrue de l’automobile. N’ayant seulement que deux arrêts d’autobus, l’une au sud-ouest sur le parcours existant et l’autre près de la jonction avec la voie principale d’Eco-Viikki, les résidents qui habitent en périphérie sont à une distance de marche supérieur à 400m, ce qui ne favorise pas l’utilisation du transport en commun pour cette partie du quartier. De plus, le système d’autobus qui relie Eco-Viikki avec le centre-ville d’Helsinki est saturé lors des heures de pointes. Donc, du point de vue de l’automobiliste, le quartier est très peu perméable et le système de transport en commun inefficace.
LISIBILITÉ :
Le concept de la main verte par l’Agence Hunga Hunga permet au quartier d’Eco-Viikki de créer des percées visuelles vers le paysage naturel et agricole. Puisque les voies secondaires sont partagées entre automobilistes et piétons, les coulées vertes donnent aux habitants un lieu uniquement dédié à la nature et à la rencontre. Les deux types de voies ont des percées visuelles ce qui augmente les repères pour les habitants. La lisibilité du quartier est renforcée par la séquence de voies secondaires partagées et de coulées vertes qui s’enchainent l’une après l’autre d’ouest en est. Les espaces dédiés aux automobiles sont clairs, ainsi que ceux pour les transports actifs, apportant ainsi une clarté pour les utilisateurs. Les jardins qui se situent entre les bâtiments, plus précisément dans les coulées vertes, représentent un nœud pour le quartier et ils sont facilement repérables pour ses habitants.
Source : Par les auteurs